Aujourd’hui, seul le régime sans gluten permet d’éliminer les manifestations de la maladie cœliaque. Une mesure contraignante, qui nécessite beaucoup de soutien des proches et du corps médical.
Il n’existe pas à ce jour de traitement de la maladie cœliaque : on ne peut ni la prévenir, ni la guérir. La seule solution qui s’offre aux patients est de supprimer totalement le gluten de leur alimentation et ce, de manière définitive. Des vitamines, du fer ou du calcium sont parfois prescrits en cas de carences, afin de rétablir plus rapidement l’équilibre du patient. Cela permet par exemple de réactiver la croissance chez l’enfant ou de compenser une fragilité osseuse chez la femme. En cas de malnutrition importante, une hospitalisation peut être envisagée pour mettre en place une réalimentation rapide.
Le régime sans gluten, seul remède
La bonne nouvelle, c’est que, dans la plupart des cas, l’éviction totale du gluten fait disparaître les symptômes et réduit les risques de complication liés à cette maladie. Malgré les contraintes liées à ce régime, le confort qui s’ensuit est motivant pour les patients et leurs proches : chez les enfants, il entraîne une reprise de poids et de croissance rapide, ainsi qu’un retour à la normale de leur comportement. Le plus souvent, les symptômes s’estompent en quelques semaines. Les anticorps disparaissent au bout d’un an, confirmant l’efficacité du régime. La guérison des tissus endommagés prend davantage de temps, parfois jusqu’à deux ou trois ans.
Une discipline à maintenir, dans la durée
Une fois les symptômes disparus, il est parfois difficile de convaincre les patients de continuer à respecter un régime sans gluten strict. Poursuivre ce régime à vie apparaît comme contraignant, d’autant plus que le gluten est présent dans de nombreux aliments et que les tentations sont innombrables. L’adolescence, période d’opposition aux règles et de prise de risque, est une phase particulièrement délicate. Et pour les adultes diagnostiqués tardivement, changer ses habitudes n’est pas une mince affaire. Pourtant, il est important de tenir bon car les écarts répétés entraînent une persistance des lésions inflammatoires, des symptômes liés à la maladie et des risques de complications qui en découlent.
Le cas de la maladie cœliaque réfractaire
Dans 5% des cas, le régime ne suffit pas à éliminer totalement les symptômes. On parle de maladie cœliaque réfractaire. Des médicaments sont alors prescrits, souvent des corticostéroïdes, afin de prévenir les complications possibles. En cas d’éruptions cutanées persistantes, un médicament antibactérien, le dapsone, peut également être proposé.
Quel suivi médical pour les patients cœliaque ?
Lorsque l’intolérance au gluten est avérée, il est essentiel de fixer des rendez-vous de contrôle et des examens. Des prises de sang régulières permettent de vérifier la disparition progressive des anticorps dans l’organisme. Des biopsies de contrôle confirment la guérison de la paroi intestinale. Si les symptômes persistent au bout de plusieurs semaines de diète sans gluten, ou si de nouveaux signes apparaissent, consultez votre médecin. Celui-ci joue un rôle d’écoute et d’information majeur. Il peut
en outre vous orienter vers d’autres professionnels selon vos besoins : diététicien, médecin nutritionniste, psychologue…