La vie sans gluten

La vie sans gluten

Vivre sans gluten : un défi au quotidien

Savoir identifier les produits sans gluten, cuisiner sans contamination, vivre sereinement les invitations et les sorties à l’extérieur… Tout est plus compliqué pour un intolérant au gluten ! Voici l’essentiel à savoir pour mieux vivre sa vie sans gluten.

• Les aliments proscrits

Le gluten se cache dans de nombreux aliments. Bien sûr, il faut supprimer de son alimentation les produits à base de blé, d’orge et de seigle : pain, viennoiserie, pâtisseries, pâtes alimentaires, biscuits, céréales pour le petit déjeuner et pour bébé… Mais pas seulement ! Les aliments panés, les viandes ou poissons contenant de la farine ou de la chapelure doivent aussi être supprimés. Il faut se méfier de tous les plats préparés : soupes, desserts (yaourts aux fruits, crèmes glacées) et sauces liées avec de la farine de blé. Le gluten est souvent présent dans la charcuterie, le sucre glace, les mélanges d’épices et assaisonnements, les poivres moulus, etc. Sachez aussi que le seitan, aliment végétarien, est très riche en gluten.Concernant l’alcool, la bière est interdite, ainsi que les spiritueux avec malt, comme la vodka ou le whisky. Attention également aux médicaments, dont l’enrobage peut contenir du gluten.

Même certains produits cosmétiques contiennent du gluten !

Manger sans gluten nécessite d’apprendre à lire les étiquettes car le gluten se dissimule derrière différentes appellations. Il faut bannir tous les aliments contenant du malt, de l’amidon, des protéines végétales hydrolysées, des agents antiagglomérants et des épaississants. Pour cet apprentissage, il est recommandé de s’appuyer sur les conseils d’un médecin ou d’un nutritionniste.

Les aliments autorisés

Une alimentation sans gluten est en grande partie constituée de produits frais et non transformés (ou le moins possible !) : fruits et légumes frais et secs, viandes, poissons et volailles non panés ou marinés et légumineuses sont privilégiés. La plupart des produits laitiers conviennent, sauf en cas d’intolérance au lactose, et en prenant garde à certains desserts. Côté céréales, on se tourne vers le riz, le millet, le sarrasin et le quinoa. Quant aux farines, on les choisit à base de riz, de maïs, de pomme de terre, de pois chiche ou de soya. On peut utiliser de l’huile, du beurre, du sucre et du miel, ainsi que du cacao en poudre sans gluten.

Manger un yaourt (sans gluten) aide à reconstituer la flore intestinale.

Côté boissons, les vins et alcools forts (sauf ceux contenant du malt) sont autorisés, ainsi que le thé, le café et les jus de fruits.Les produits sans gluten sont vendus essentiellement dans des magasins spécialisés. Les grandes surfaces s’y mettent progressivement. Certains produits sans gluten sont estampillés d’un épi barré, facilement identifiable. Mais peu d’entreprises à ce jour se sont engagées à l’utiliser.

Attention aux contaminations

Il n’est pas exclu que les céréales sans gluten soient contaminées lors du processus de production, de transformation ou d’emballage. Il est donc conseillé de privilégier les produits étiquetés sans gluten (avoine, quinoa, millet), préparés de manière à éviter toute contamination par une autre céréale.

Les obligations légales pour les industriels

Depuis 2009, les industriels ont obligation de mentionner la présence ou non de gluten sur tous leurs produits transformés. La mention « sans gluten » correspond à un aliment contenant moins de 20 mg de gluten par kilogramme de produit fini. L’indication « très faible teneur en gluten » figure sur des produits fabriqués avec des dérivés de céréales (en général, un amidon de blé sélectionné). Leur teneur maximale en gluten se situe entre 21 et 100 mg par kilogramme de produit fini. La consommation de cette deuxième catégorie de produits est déconseillée aux malades cœliaques.

Les précautions à prendre

Acheter des aliments sans gluten, c’est bien. Les cuisiner en toute sécurité, c’est mieux ! Une vaisselle mal lavée ou des ustensiles échangés peuvent provoquer une contamination. La solution ?
Acheter les ustensiles courants en double et les étiqueter de manière à en réserver un exemplaire aux aliments sans gluten. Sans oublier de bien se laver les mains entre deux préparations et de nettoyer soigneusement le plan de travail. Pour mieux digérer et favoriser l’absorption des nutriments, il est conseillé de manger lentement et de bien mâcher les aliments. Les repas, ça se partage, en famille, entre amis, au restaurant ! Des solutions existent pour vivre sereinement ces moments de convivialité : informer ses proches des aliments que l’on ne peut pas manger et, pourquoi pas, leur souffler quelques recettes ; appeler les restaurants avant une sortie afin de s’assurer qu’ils servent des plats sans gluten… La vie d’un malade cœliaque n’est pas un long fleuve tranquille. Les médecins, nutritionnistes, diététiciens, associations de patients sont là pour vous accompagner. Consultez notre page Partenaires.

 

Envie d’en savoir plus ?

Manger sans gluten à l’école

Si votre enfant déjeune au restaurant scolaire, vous devez établir un Projet d’accueil individualisé (PAI). Ce document décrit les modalités des repas pris à l’école : soit le service de restauration scolaire fournit à votre enfant un repas sans gluten, soit vous préparez un panier-repas et prévoyez dans ce cas les modalités de transport, de stockage et de consommation. Le PAI est signé par le directeur de l’établissement, le médecin prescripteur, le médecin scolaire et le responsable de la restauration scolaire. Faites-en la demande à l’établissement scolaire de votre enfant.
Plus de détails sur le site web de l’AFDIAG.

Faire ses courses sans se ruiner

Acheter des produits sans gluten coûte cher. C’est pourquoi l’assurance maladie rembourse à 60% les aliments diététiques sans gluten, sous la forme d’un forfait mensuel. La maladie cœliaque doit pour cela avoir été confirmée par biopsie digestive.
Plus de détails sur  le site web de l’AFDIAG.