La maladie cœliaque est parfois confondue avec d’autres troubles liés à l’ingestion de gluten. Tous n’ont pas le même niveau de gravité et chacun doit faire l’objet d’un traitement adapté.
Contenu essentiellement dans les céréales, le gluten provoque différentes manifestations, qui ont chacune leurs spécificités. Il est important de faire le bon diagnostic, pour prendre les mesures adaptées.
L’intolérance au gluten
Les intolérants alimentaires sont dans l’incapacité de digérer proprement un aliment ou un composant de l’aliment. Contrairement à l’allergie, l’intolérance ne provoque pas de réaction violente immédiate. Les symptômes apparaissent progressivement et dans la durée. Autre différence, le système immunitaire n’est pas impliqué de la même manière. Bien qu’également appelée « intolérance au gluten », La maladie cœliaque n’est donc pas vraiment une intolérance car elle implique une réaction immunitaire.
L’allergie au gluten
L’allergie alimentaire est une forme spécifique d’intolérance qui active le système immunitaire. Les symptômes apparaissent immédiatement après ingestion de l’aliment allergène. Et le fait de consommer l’aliment une fois suffit à provoquer une réaction. Les symptômes sont visibles, « extériorisés ». L’allergie au gluten peut déclencher une urticaire, plus ou moins étendue. Dans les cas les plus graves, elle entraîne un choc anaphylactique : cette réaction violente provoque notamment une détresse respiratoire et une insuffisance circulatoire, pouvant aboutir à un coma, voire au décès de la personne atteinte.
La sensibilité au gluten non cœliaque
De plus en plus de patients présentent des symptômes identiques à ceux des intolérants au gluten. Mais chez eux, les tests permettant de diagnostiquer la maladie cœliaque sont négatifs. Autre spécificité : les troubles digestifs apparaissent quelques heures après l’ingestion de gluten, et l’amélioration est rapide après l’arrêt de la consommation. En effet, la paroi intestinale n’est pas endommagée comme dans le cas de la maladie cœliaque. En cas de sensibilité, un régime strict n’est pas nécessaire mais l’alimentation est adaptée au cas par cas, idéalement avec l’aide d’un diététicien.
Le syndrome de l’intestin irritable
Depuis 2009, les industriels ont obligation de mentionner la présence ou non de gluten sur tous leurs produits transformés. La mention « sans gluten » correspond à un aliment contenant moins de 20 mg de gluten par kilogramme de produit fini. L’indication « très faible teneur en gluten » figure sur des produits fabriqués avec des dérivés de céréales (en général, un amidon de blé sélectionné). Leur teneur maximale en gluten se situe entre 21 et 100 mg par kilogramme de produit fini. La consommation de cette deuxième catégorie de produits est déconseillée aux malades cœliaques.